Efficacité de l’activité physique chez les patients pré-diabétiques

Plusieurs études ont montré l’efficacité des mesures non médicamenteuses dans le retard de bascule vers le diabète des patients pré-diabétiques. Ainsi, faire de l’activité physique est un levier majeur pour prévenir la survenue du diabète de type 2 et pour sa prise en charge. L’activité physique fait partie intégrante du traitement du diabète de type 2.

Un essai clinique

Une étude réalisé sur des patients présentant un pré-diabète a été réalisé et a confirmé l’importance de l’activité physique dans la prise en charge des patients pré-diabétiques.

  • Contexte de l’étude :

    Les patients étaient répartis en 2 groupes l’un sans traitement encore appelé groupe placebo et l’autre avec un traitement par METFORMINE : 2g par jour. Ces patients avaient un IMC compris entre 25 et 42 ; une glycémie faite au laboratoire en postprandiale (2 heures après le début d’un repas de 220 Kcal) entre 1,40 g/l et 2 g/l, une HbA1c entre 5,7% et 6,5% ou un diabète de type 2 récent sans traitement hypoglycémiant. Tous les patients avaient été soumis à 12 semaines d’entrainement physique en plus. Cette activité physique consistait en des séances de bicyclette avec une intensité moyenne de 64% pendant 45 minutes, 4 jours par semaine. Le critère de jugement principal était la mesure de la glycémie postprandiale.

  • Résultats, on a constaté :

    1- Une amélioration de la glycémie postprandiale dans le groupe sans traitement encore appelé groupe placebo au moment de la phase d’entrainement physique ; alors que dans le groupe traité par METFORMINE l’amélioration de la glycémie postprandiale s’est faite avant de démarrer la phase d’entrainement physique uniquement mais pas durant les 12 semaines de conditionnement physique. Il n’a pas été constaté d’impact de l’association METFORMINE/ Activité physique sur les glycémies 2 heures après les repas.
    2- L’HbA1c a diminué de 0,2% dans le groupe traité par METFORMINE.
    3- A la fin de l’étude, la capacité respiratoire des patients avait augmenté de 15% et le poids avait diminué de 4 kg dans les 2 groupes.

  • Conclusion :

    Cette étude réalisée sur un faible échantillon de patients confirme l’efficacité de l’activité physique dans la prise en charge des patients pré-diabétiques ou présentant un diabète non traité par médicaments. Chez ces patients les efforts doivent se porter sur les mesures non médicamenteuses car elle améliore la glycémie postprandiale.

Article mis en ligne par le Dr Nelly MORTINIERA. Tiré de la revue Diabétologie Pratique N°81 de juin 2021, publié par Pilmark NS et Al. Dans Diabétologia 2021 ; 64 : 397-409.