La vie de couple quand on est diabétique

On peut vivre une sexualité normale lorsqu’on est diabétique. La communication dans le couple est primordiale. Il faut parler en toute liberté avec confiance et complicité.

Les complications du diabète, les pathologies associées et certains traitements peuvent affecter votre sexualité. Des troubles de la sexualité peuvent apparaître si votre diabète est déséquilibré.

  • Chez les hommes, il est vrai qu’un diabète mal stabilisé peut endommager certains petits vaisseaux sanguins ainsi que des terminaisons nerveuses, ce qui peut provoquer des troubles de l’érection. Toutefois, si votre glycémie est bien contrôlée, vous ne souffrirez d’aucune complication et votre vie sexuelle ne sera pas influencée par votre maladie. Si vous rencontrez, tout de même, des problèmes d’érection, sachez qu’il existe, actuellement, des traitements efficaces pris en charge par la Sécurité Sociale. Vous devez en parler à votre médecin traitant ou à votre endocrinologue.
  • Chez les femmes, le diabète déséquilibré peut augmenter le risque de mycoses génitales. Afin d’éviter ces petits soucis, une fois encore, la stabilisation de votre glycémie aura un rôle important à jouer. La pilule peut vous être prescrite. La contraception doit être adaptée à chaque cas.

Pour les diabétiques porteurs(ses) de pompe à insuline sous cutanée, sachez qu’il est possible de la retirer lors des rapports. N’oubliez pas de la rebrancher.

Il est possible de devenir maman quand on est diabétique (quel que soit le type de diabète). Cependant, ça ne s’improvise pas. Il sera alors indispensable de bien préparer votre grossesse avec votre diabétologue. Avant même la conception, vous devez réunir les meilleures conditions pour minimiser les risques et atteindre les conditions de sécurité optimales, pour vous et votre enfant à naître. Pour cela, il est conseillé d’obtenir une hémoglobine glyquée (HbA1c) entre 6 et 6,5 % 3 mois avant la conception, pendant la grossesse et jusqu’à l’accouchement.

De plus, les comprimés pour le diabète sont contre-indiqués en cas de grossesse. Il est donc nécessaire de passer par un traitement insulinique dès que le désir de grossesse se manifeste.

Quels sont les risques ?


Les femmes diabétiques sont plus à risque de fausse-couche ou de complications materno-fœtales. Ce risque augmente considérablement si le contrôle de la glycémie n’est pas optimal, surtout au moment de la conception et durant les 3 premiers mois de la grossesse, moment où se forment les organes du bébé.
Si le diabète est déséquilibré, cela augmente le risque d’avoir un gros bébé (macrosomie) et de compliquer un accouchement par voie basse. Le risque de césarienne est augmenté.

Mes besoins en insuline vont-ils varier pendant la grossesse ?

On observe que les hypoglycémies sont fréquentes durant le premier trimestre, avec des effets rebonds (de nouvelles hormones se mettent en route, les nausées perturbent les repas…). Le troisième trimestre se traduit souvent par une augmentation des besoins en insuline. Dans les toutes dernières semaines, c’est l’inverse, les besoins en insuline se stabilisent ou baissent un peu : en cause, le vieillissement du placenta et une consommation sans doute plus importante du glucose par le bébé. Après l’accouchement vous êtes susceptible de faire des hypoglycémies car vos besoins en insuline diminuent et l’allaitement, pour celles qui l’ont choisi, consomme beaucoup de calories. Le risque principal pour le nouveau-né est l’hypoglycémie qu’il faut surveiller dès les premières heures.

Quel sera mon suivi médical ?

Tout au long de votre grossesse, des examens réguliers et spécifiques seront pratiqués en complément de votre suivi médical classique.
Parmi les examens à effectuer durant la grossesse, on peut citer :
une HbA1c une fois par mois.
– un fond d’œil à faire tous les trois mois, ou tous les mois en cas de rétinopathie. Angiographies et laser peuvent être pratiqués pendant la grossesse.
– En plus des échographies habituelles pour toute future maman (une à chaque trimestre), des échographies sont réalisées pour surveiller la croissance de bébé, sa prise de poids et la quantité de liquide amniotique, particulièrement en fin de grossesse.

Vous devrez contrôler votre glycémie 6 fois par jour et vos objectifs seront plus stricts qu’habituellement :
< 0,95 g/l à jeun et avant les repas
< 1,20 g/l pour la glycémie postprandiale (2 h après le début du repas)

Quels sont les risques que je transmette mon diabète à mon enfant ?

L’hérédité est faible pour le diabète de type 1 : 2 à 3 % si la mère est diabétique. Elle est plus forte pour le diabète de type 2 : de l’ordre de 30 à 40%, d’où la nécessité de donner de bonnes habitudes hygiéno-diététiques à votre enfant dès son plus jeune âge.