(Article mis en ligne par le Dr Nelly MORTINIERA, publié par le PR Bernard BADUCEAU dans la revue Diabétologie Pratique N°81 de juin 2021)

Introduction :

Plusieurs études dont la plus fameuse appelée « The Diabetes Prevention Program » étude sur le programme de prévention du diabète, ont montré l’efficacité des mesures non médicamenteuses dans la prévention du diabète chez les patients présentant un pré-diabète. Ainsi prescrire l’activité physique est un levier majeur pour prévenir la survenue du diabète de type 2 et pour la qualité de sa prise en charge.

Contexte :

Une étude portant sur un faible nombre de patients a été réalisée en 2021 pour évaluer la meilleure option thérapeutique sur l’équilibre glycémique en particuliers sur les glycémies d’après repas chez des patients prédiabétiques ou diabétiques récemment découverts sans traitement hypoglycémiants.

Il s’agissait de patients :

  • En surcharge pondérale ; 25< IMC< 42 kg/m²
  • Et/ou pré-diabétiques avec des glycémies réalisées 2 heures après ingestion de 75 g de glucose comprises entre 1,40 g/l et 2 g/l.
  • Et/ou avec 5,7% < HbA1c <6,5%.
  • Ou diabétiques de type 2 sous METFORMINE seule ou autres traitements non hypoglycémiants.

Le critère de jugement principal reposait sur la mesure tous les jours de la glycémie post prandiale des patients, c’est-à-dire 2 heures après la prise d’un repas test de 220 kcal. Ces patients étaient au total 29, répartis au hasard en 2 groupes :

  • 1 groupe sous placebo (N=15)
  • 1 groupe sous METFORMINE (N=14)

Ils ont bénéficié de 12 semaines d’entraînement physique. L’activité physique consistait à pratiquer 1 séance de bicyclette pendant 45 minutes 4 fois par semaine à une intensité moyenne de 64% de la puissance maximale en anaérobie.

Résultats :

La glycémie post prandiale a diminué dans le groupe n’a bénéficié que de l’activité physique seule avec le maintien de cette baisse tout au long de l’étude c’est-à-dire pendant les 12 semaines d’activité physique. On a également noté une amélioration de la capacité respiratoire pendant l’effort de ces patients et une perte de 4 kg.

Conclusion :

Cette étude portant certes sur un petit échantillon de patients pré-diabétiques, a confirmé l’efficacité de l’activité physique dans la prise en charge du pré-diabète. Chez ces patients, la prescription de la METFORMINE n’améliore pas la glycémie 2 heures après les repas si bien que tous les efforts doivent se porter sur les mesures non médicamenteuses.