Article mis en ligne par le Docteur Nelly MORTINIERA. Tiré de l’article publié par le Professeur Michel Pinget de Strasbourg.
Dans la lettre N° 32 de la revue information diabète santé (4ème trimestre 2019).

Introduction :

Pour le diabète de type 2, nous assistons sur le plan planétaire a une explosion épidémique mais tout laisse à penser que cette pandémie va arriver à son maximum vers les années 2025 pour ensuite se stabiliser autour des années 2040.
Pour qu’un diabète de type 2 débute, il faut : perdre au moins 50% de la fonction du pancréas, que cette perte de fonction soit définitive et que l’on soit incapable artificiellement de fabriquer les cellules du pancréas qui permettront de restaurer la fonction perdue. Aujourd’hui on pense pouvoir rendre réversible certains diabètes.

Les démonstrations cliniques :

Une étude publiée dans une grande revue en 2018, a prouvé que des cellules du pancréas qui ne fonctionnent plus peuvent être réactivées, car elles seraient simplement « endormies ». En les réveillant, il serait possible de faire régresser certains diabètes. De nombreuses équipes de chercheurs travaillent aujourd’hui sur l’idée de re-fabriquer de nouvelles cellules du pancréas ou de protéger les cellules restantes des agressions qui les amènent à ne plus fonctionner. On peut aujourd’hui de manière expérimentale, reprogrammer les autres types de cellules du pancréas appelées cellules alpha ou cellules delta en cellules beta qui fabriquent de l’insuline. Ce procédé s’appelle « la dédifférenciation-re-différenciation ».
D’autres expériences sont en cours, en particuliers par la découverte d’hormones capables de rendre les cellules béta plus résistantes face aux agressions et même de récupérer après ces agressions. La recherche avance à grands pas, d’autant que l’intestin, le foie et les cellules graisseuses sont également capables d’avoir de tels effets.

Conclusion :

Toutes ces données sont très encourageantes et permettent d’envisager non seulement une véritable politique de prévention, mais aussi de ne plus considérer comme inexorable l’évolution du diabète de type 2. C’est de cela que viendra probablement une possible guérison de cette pandémie.