Mis en ligne par le Dr Amina RADAOUI,
Résumé d’un article de la Fédération Française de Diabète

Dans ce contexte de crise sanitaire, et après avoir été sollicité par la direction générale de la santé, le Haut Conseil de Santé Publique encourage la reprise de l’activité physique adaptée après le confinement aux personnes atteintes d’une maladie chronique, notamment aux patients en récupération d’une infection COVID. Des recommandations ont été rédigées sur la nécessité et le contexte de la reprise d’une activité physique adaptée.

Rappel des bénéfices d’une activité physique adaptée :

En 2011, l’HAS a considéré l’activité physique comme une thérapeutique non médicamenteuse utile dans la prévention des pathologies chroniques comme le diabète. Son effet thérapeutique a été démontré par l’expertise collective de l’Inserm. Elle précise que l’activité physique adaptée doit être réalisée entre 2 à 3 fois par semaine (séances de 30 à 60 minutes). Elle permet de réduire la mortalité, la morbidité (complications chroniques), et l’entrée en dépendance pour les pathologies suivantes : maladies cardio-vasculaires, cancer, dépression, schizophrénie, maladie ostéo-articulaire, diabète et obésité.

Qu’en est-il de la prescription d’une activité physique ?

Selon le Haut Conseil de la Santé Publique, la prescription d’une activité physique par un professionnel de santé est indispensable aux patients atteints d’une maladie chronique. Une évaluation de l’aptitude physique et fonctionnelle doit être réalisée via un test de marche de 6 minutes et de force de préhension afin d’envisager avec le patient une activité adaptée à sa condition physique.

Que recommande le Haut Conseil de la santé publique pour la reprise de l’activité physique adaptée aux patients en affection de longue durée (ALD) ou ayant des facteurs de risque ?

Afin d’assurer la reprise de l’activité physique adaptée de ces patients, le Haut Conseil recommande les conditions suivantes, dans le respect des consignes de sécurité sanitaire :

• Une distance physique de sécurité d’au moins 1 mètre et de 4 mètres carré autour des personnes doit être respectée dans l’espace d’exercice. Au vu de la difficulté de port du masque dans ce contexte, il est conseillé d’augmenter cette distance.

• L’encadrement de la pratique sportive doit désigner un référent COVID-19 salarié, ou prendre cette responsabilité lui-même, pour formaliser les règles de prévention et les adapter aux locaux, afin de prévenir la transmission du virus et faire respecter les gestes barrières.

• Les craintes et les réticences des patients à l’égard du COVID-19 doivent être prises en compte pour assurer un retour progressif à la pratique sportive et à sa continuité. La régularité de cette activité contribue à l’amélioration du système immunitaire.

La reprise de l’activité physique est hautement recommandée pour son effet thérapeutique et bénéfique sur la santé et le bien être des patients. Il est conseillé pour les patients ayant arrêtés leur activité pendant le confinement, une reprise progressive de leurs habitudes. Une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique régulière contribuent à la diminution des risques de maladies chroniques, et améliorent la qualité de vie des patients.